Soeur Paulette Grosjean, MSC

In Memoriam
1924-2021

Sœur Paulette Grosjean est née à la Suze le 25 Janvier 1924. Elle avait une Sœur jumelle Annette ainsi qu’une sœur ainée Guilaine et un frère Joël, le benjamin de la famille. Le 14 Septembre 1942 Paulette rentre au postulat des Sœurs Marianites de Sainte Croix à Précigné Le 14 Juin 1943,  elle prend l’habit elle reçoit le nom de Sœur Marie de Saint  Ménelé. C’est alors que commence le temps du Noviciat, toujours à Précigné. Le 16 Juillet 1944, elle fait des Vœux temporaires. 

De 1944 à 1948, Elle effectue ses Etudes d’infirmière à l’Hôpital du Mans, et Réside à la clinique des Marianites Avenue Bollée. Le 10 Septembre 1947, Sœur Paulette prononce les vœux perpétuels. 

En 1949, c’est en Haïti au Cap Haïtien qu’elle travaille comme infirmière missionnaire. En 1951, elle rentre en France à la clinique Sainte Marie à Paramé ; puis en 1954 elle rejoint la Clinique Notre Dame de Vire. 

C’est en 1959, que commence sa longue vie missionnaire à la léproserie de Jalchatra au Pakistan(East). En 1972, elle fait un stage de 6 mois en Ethiopie à Addis- Abbeba.  En juin 1972, Sœur Paulette est missionnaire au Bangladesh.  En 1988, elle rentre en France pour un temps de vacances. Après son temps de vacances, à son retour, elle est infirmière à Kulaura jusqu’en 1998.

Après quoi elle prend en France, à la communauté de la Solitude une retraite bien méritée. Après 38 années de dévouement, Sœur Paulette avait laissé son cœur au Bangladesh où elle a aimé son ministère auprès du peuple bengali.

 

Voici quelques témoignages sur son séjour en mission.

Sœur Paulette était une :

 Femme de Foi A chaque instant, elle ressentait l’appel de Dieu à être  disciple. Les valeurs évangéliques l’ont aidée à consacrer sa vie à la mission du Christ.

Femme de Prière Sœur Paulette a été fidèle dans sa vie de prière. Elle avait l’habitude de prendre du temps pour la prière. Ses racines dans la prière lui ont permis  d’écouter avec un cœur compatissant.

Femme de compassion Son appel était d’être prophétique pour les malades et les souffrants. Elle était ouverte d’esprit, respectueuse et acceptait tout, peu importe la différence; pour elle, le Christ était là, partout.

Femme servante et fidèle Elle était infirmière , mais s’occupait des malades comme un médecin.

A Jalchatra Il y avait un hôpital Sœur Paulette était là à la léproserie avec 96 lépreux jusqu’en 1987 .Elle fut la dernière des Marianites à quitter la léproserie.

Femme d’abnégation son zèle pour la mission était grand. Venant de France,  elle a donné la totalité à tous ; elle était interculturelle. Elle a reçu gratuitement ce Don de Dieu et l’a partagé librement avec son peuple.

 Même à l’âge de soixante-dix ans, elle est allée au village pour distribuer des médicaments en « pousse-pousse » (un vélo à trois roues). Elle a souvent dû faire face à la pluie, aux crues des ruisseaux, aux animaux sauvages, aux routes défoncées, mais elle n’a jamais arrêté le programme du village. Son zèle missionnaire était « imparable ». Elle disait : « Le jour où je ne pourrai pas aller au ‘Punjee’ (village) ce jour-là, je saurai que Dieu m’appelle à rentrer chez moi (mon propre pays) ».

Femme aimante Elle a célébré la vie avec une sœur jumelle, qu’elle aimait tendrement. Ses sentiments pour sa jumelle étaient si forts qu’elle savait quand quelque chose lui arrivait.

Femme d’obéissance Même si elle était loin de sa communauté, elle avait un profond respect pour l’autorité elle obéissait toujours aux supérieures Marianites.

Ces dix dernières années, elle résidait en France, au Mans, dans un centre spécialisé pour la perte de la mémoire. Lors de nos visites, malgré son impossibilité de parler, elle communiquait avec nous avec son sourire et ses yeux expressifs, sauf dans les derniers temps où elle dormait plus souvent.

Sœur Paulette avait reçu le sacrement des malades, par le Père Joseph en présence de trois Sœurs de la Sainte Croix Bengalis dans leur propre langue qu’elle comprenait Toujours. Elle nous a quitté au matin du 7 Mai, tranquillement comme durant toute sa vie, entourée du personnel qui en a pris soin avec une grande délicatesse et un  grand dévouement, respectant la religieuse qu’elle était.

Sa messe de sépulture fût célébrait par deux missionnaires: les Pères Joseph Gonzalvez csc du Bengladesh et Paul-Elie Cadet csc Haïtien. Le Père joseph a présidé et prononçé l’homélie. En présence de ses neveux et nièces ainsi que quelques Marianites de France.

Elle repose au cimetière Sainte Croix au Mans.