Soeur Marthe Lindsay, MSC

In Memoriam
1913-2021

Sœur Marthe, Johanna Lindsay, est née à Belfast en Irlande le 10 avril 1913 dans une famille très chrétienne. Très jeune, elle s’occupe de Patrice son petit frère et travaille dans une usine de conserverie de poisson

Elle a le désir de donner toute sa vie à Dieu mais ne sait pas ce qu’il faut faire pour y parvenir, elle prie dans l’église de sa paroisse et un jour elle voit une religieuse devant la statue de Marie. Johanna pend son courage à deux mains, parle à cette sœur et lui pose toutes ses questions. Sœur Monique qui était une Marianite l’écoute, la conseille et va voir ses parents. C’est ainsi qu’elle entre au postulat de Precigne le 1er novembre 1935, prend l’habit des Marianites et reçoit le nom de sr Marthe, le19 novembre 1936. Le 21 novembre 1937 elle fait ses vœux temporaires et le 2 février 1942, ses vœux perpétuels ainsi que le vœu des Missions étrangères.

Dès novembre 1937, elle aide à la cuisine du préventorium.

En1938 elle prend la responsabilité de la cuisine, à la Paroisse Ste Croix pendant deux ans

Mais de1940 à 1942 avec beaucoup de religieuses d’autres congrégations de pays, alliés des Anglais, elle est emmenée prisonnière à Besançon puis à Vittel. Elle en a gardé un souvenir douloureux,

De 1942 à 1945 elle retourne à la communauté de Précigné, à la cuisine du préventorium

De 1945 à 1948 elle aide aux soins des personnes âgées de la maison de retraite de Mansigné.

De1951 à 1973 elle est à Tourneville, à Précigné, à la Solitude, au pensionnat de Beaumont sur Sarthe, toujours en cuisine, elle fait ce travail avec plaisir

Ensuite elle est à l’évêché du Mans pendant 10ans, elle a une grande vénération pour Mgr Gilson, les vicaires généraux et prêtres qui travaillent avec lui. Elle a eu la joie de parler à Mgr Marty, a beaucoup d’évêques elle ‘dit qu’elle a vu deux papes et beaucoup de personnalités civiles et religieuses .Elle aime parler de ce temps.

Elle va au marché des Jacobins et rapporte des provisions pour la cuisine

L’après-midi, elle découvre LeMans, en bus.

Après l’évêché elle va à la maison Frère André qui est la Maison provinciale de l’époque, à la rue du Nord ,elle est présente à l’accueil et responsable de la cuisine, elle y reste jusqu’en 1994.

Le temps de sa retraite venu elle vient à Gazonfier, pour se reposer mais elle continue diverses activités et visites à l’extérieur.

En 1997 toute la communauté de la maison de retraite de Gazonfier s’installe au 37 rue de la Solitude. Marthe y prend ses marques et vit avec une communauté plus importante et des personnes pour s’occuper d’elle.

Ici, elle est le centre et la préoccupation de chaque personnel et des sœurs : la laisser seule un quart d’heure devient un « je suis restée seule ici pendant 3 h. ». Donc elle aime la compagnie et a besoin d’affection mais elle en donne par sa présence, nous n’oublions pas le gala des anciens de la ville avec les danseurs Irlandais, elle s’était approprié cette fête et nous étions heureuses de son bonheur devant la foule qui l’a accalmée.

Sa fragilité touchait tout le monde, même si nous avions du mal à entendre ses explications elle se faisait très bien comprendre, ses gestes, ses appels nous faisaient revenir à elle ou au trésor de ses chaussettes, elle était malicieuse, savait ce qu’elle voulait, aimait nous raconter des souvenirs du temps de son enfance avec sa maman, de sa vie, de certaines sœurs qu’elle aimait. Toute la journée elle priait « ave, ave, ave maria » s’arrêtait devant chaque statue ou image religieuse faisait beaucoup de signes de croix majestueux, répétait souvent à l’intention de chacune « God Bless You » Que Dieu vous bénisse et n’était pas avare de ses « merci ».

Chaque maison où Marthe est passée nous fait revivre, l’histoire de la congrégation pendant ¾ de siècle de présence aux autres, de service, de prière et d’amour

Le dimanche matin de l’Epiphanie, elle est très fatiguée, le lundi matin elle continue à dormir , elle a dormi ainsi 5 jours pendant lesquels les unes et les autres l’avons veillée Merci à vous les dames du personnel qui l’avez veillée avec nous le jour et la nuit.

Marthe, vous nous manquez. Que Dieu vous garde dans son amour, Avec Lui, vous ne serez plus seule, vous aurez la sécurité et la compagnie de toutes celles et ceux qui sont partis avant, vous et vous restez présente parmi nous.